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Les aidants – L’aidant, approche microéconomique
Cette première session de la conférence « Les aidants » s’est attachée à décrire l’aidant familial, informel…
Les aidants – quelques définitions
Un aidant est une personne professionnelle ou non qui apporte de l’aide à une personne dépendante.
Il existe les aidants professionnels qui sont formés et de plus en plus souvent diplômés, et les aidants familiaux, familiers, informels… qui sont les proches, non professionnels, qui viennent en aide à une personne dépendante, à plein temps ou non.
Les vocables de aidants familiaux, familiers (qui peuvent être des proches hors de la famille) sont préférés à celui d’aidant « naturel » qui implique une pression sociale sur l’aidant présumé et qui laisserait entendre qu’on n’a pas le choix d’être aidant ou non.
Les aidants familiers – qui sont-ils ?
47% des aidants familiers occupent un emploi ou sont apprentis.
Ils sont à 72% des femmes, plus âgées que le reste de la population. Ce sont souvent des personnes de la génération « sandwich » qui s’occupent de leurs parents vieillissants et qui ont encore parfois des grands enfants à charge.
La moitié environ vivent avec la personne qu’ils aident. C’est le fait de cohabiter avec la personne aidée qui est un facteur impactant sur la vie de l’aidant : sortie de l’aidant du monde du travail, vie sociale réduite, impact également sur la vie familiale de l’aidant et sur sa santé : stress, troubles du sommeil, dépression en particulier.
Les aidants familiaux – éclairages
La solidarité familiale est très présente et est clairement montrée dans les chiffres. Les nouvelles générations sont également solidaires, mais d’une façon différente, liée au mode de vie actuel : éloignement géographique, familles recomposées…
Evolutions : les aidants se prennent en mains eux-mêmes via des associations, des sites, etc… De nouvelles notions se font jour : le droit au répit, par exemple.
Dans le contexte économique actuel : « la solidarité familiale aide à limiter le niveau de la solidarité nationale. » La fait d’aider est un acte de solidarité sociale et humaine. Il n’existe pas de relation salariée entre l’aidant familial et l’aidé. C’est le choix actuel de la France et de nombre de pays de l’Europe de l’ouest et du sud.
Les aidants familiaux – aspects économiques
Une étude faite par France Alzheimer estimait récemment que le « reste à charge mensuel » pour l’entourage de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer se situe autour de 1000€ dans une fourchette qui dépend du degré de la maladie. Le volume d’heures consacrées par l’aidant est en moyenne de 6h30 de travail quotidien.
L’estimation de l’équivalent financier de l’aide informelle apportée aux personnes de 60 ans et plus en France est de 7,4 Mds à 11 Mds € par an selon les calculs.
Participaient à cette session présidée par Mr Barnay de l’Université Paris-est Créteil : Mme Cordeau de l’UNA Paris (Union des Associations d’Aide, de soins et de services aux domicile de Paris), Mr Paraponaris de l’Université de la Méditerranée et Mr Wittwer de l’Université Paris Dauphine.
Les diapositives des différentes interventions :
Mr Barnay de l’Université Paris-est Créteil